Le texte ci-dessous et les plans présentés lundi 16 janvier 1995 proposent un concept d’intervention et des éléments de matérialisation. A ce stade, il y a lieu de considérer les principes, l’analyse archéologique de chaque élément devant être à la base des choix particuliers d’intervention.
Les objectifs qui ont guidés l’étude sont :
• relier le musée et le site archéologique dans une entité.
• donner à l’ensemble archéologique une dimension à l’échelle du territoire
• réaliser à la foi un lieu didactique, ludique, poétique et sensible.
Le concept articule l’évocation de l’ancien vicus et le contexte contemporain, usant de la richesse de ses contrastes spatio-temporels et de leurs spécificités.
Le dispositif est constitué d’une part de l’orthogonalité issue du vicus et d’autre part du tracé des clotoïdes routières jouxtées des aménagements paysagers.
La matérialisation est principalement végétale. Ele met en œuvre des essences géométrisées de haies et d’arbres dialoguant selon les saisons par leurs formes, leurs textures et leurs couleurs avec la végétation de forme organique existante.
Les haies percées par la lumière tel un moucharabieh laissent deviner les espaces suggérés et ceux que l’usager découvrira soudain. Le portique de « platanes » rythme le parcours de ses troncs et le couvre de sa voute arborescente (croquis). Le végétal s’offre ici comme matériau de l’imaginaire.
Les éléments bâtis ouverts (postes didactiques) :
• le pavillon à l’est couvre le système de chauffage romain perceptible (par exemple).
• le belvédère à l’emplacement du temple offre un point de vue général sur le site. L’usager pourrait aussi voir de cet endroit la reconstitution du vicus sur une image sérigraphiée sur verre dont les lignes concorderaient en transparence aux vestiges.
• une colonne et un chapiteau comme point de repère et témoin de l’échelle de la basilique.
• la barque romaine comme élément explicite de l’ancien bord du lac.
• le bâtiment existant de la mosaïque
• des traitements de sol accompagnent le parcours et soulignent quelques espaces.
Le pavillon, le belvédère et la couverture de la mosaïque devraient être de construction métallique légère et démontable. Ils jalonnent le site jusqu’à la pièce maitresse : le musée.

Les propositions suivantes ont été faites lors de la discussion sur l’avant-projet.
Le mobilier « urbain » occupe les chambres vertes augmentant les possibilités d’usage (études individuelles et scolaires, repas, jeux).
L’éclairage nocturne complète cette installation augmentant la durée quotidienne d’utilisation tout en enrichissant l’imaginaire par le jeu des lumières et des ombres.
Le portique peut être réalisé en construction métallique légère. La végétation serait grimpante, (type pergola) Cette solution réduit l’entretien et permet d’atteindre une densité verte appréciable dans un délai très court.

Christian BecK fait à aLausanne le 18 janvier 1995

  1. A l’axe de la rue principale et du vicus, dans le prolongement perspective de l’autoroute, le belvédère s’érige sur l’ancien temple, symbolique et fonctionnel, en position de regardé et regardant.
    Il se compose d’une tour centrale et d’un cheminement ascensionnel. Ces deux parties superposent le déambulatoire et la cella. Les dispositifs du temple et du belvédère sont ainsi concomitants.
    La construction métallique consiste en quatre poteaux d’angle reliés horizontalement sur les quatre faces par des traverses espacées de 3m. A l’extérieur, des longerons distancés de 1m. supportent des panneaux de métal déployé. A l’intérieur des contreventements relient les angles de chaque face.
    Le parcours est réalisé par des rampes et des paliers à chaque angle. La pente est de 12% La construction de ces rampes est faite de tôles d’acier dont les rebords sont repliés, de grilles caillebotis soudées sur des tôles et d’une épaisseur de 5cm de béton pompé dont la surface est talochée antidérapante.
    La construction de la plateforme est similaire à celle des rampes. La toiture est étanche, couverte d’une protection mécanique en tôle profilée.

  2. Les pergolas sont réalisées en profilés d’acier et permettent une variation des modèles. Dans la mesure du possible toutes les fixations se font contre une face des vestiges sur une plaque métallique scellée. Les éléments sont reliés entre eux par des câbles tendus ou des tôles de métal déployé. Les éléments sont reliés entre eux par des câbles tendus ou des tôles de métal déployé. Les éléments porteurs et portés seront variés de façon à caractériser des situations.
    En dehors des vestiges, les pergolas sont fixes sur fondations. Les schémas annexes montrent les différents modèles de pergolas ainsi que des combinaisons spatiales.

  3. Les parcours se font sous les pergolas soit selon le tracé des portiques. Ces surfaces sont réalisées en plaques de béton préfabriquées ou en béton coulé.
    Les voiries du vivus seront principalement engazonnées et ponctuellement réalisées en plaque de béton.
**concept**
the vegetal as a suggestive material

* the project avoid the idea to rebuilt some parts of this archaeological site by some masonry works : instead, the vegetal is proposed to evoke the volumes, the spaces and the journey. 

* a vegetal vocabulary should be developed to reach a coherent archaeological project, poetically evoked by a garden.

concept
the vegetal as a suggestive material

  • the project avoid the idea to rebuilt some parts of this archaeological site by some masonry works : instead, the vegetal is proposed to evoke the volumes, the spaces and the journey.

  • a vegetal vocabulary should be developed to reach a coherent archaeological project, poetically evoked by a garden.

the vegetal as a suggestive material

combination of a green wall along the archeological ruin with a line of successive cut trees, forming together the space of a portico.

planned elements